Skip to main content

Alfred de Montesquiou, Le crépuscule des hommes, collection Pavillon, édition Robert Laffont, 2025, 363 pages

Ce livre a reçu le Prix Renaudot catégorie Essai 2025.

C’est, comme souvent, la couverture qui a attiré mon regard. Ces deux hommes quasiment côte à côte qui se mettent à courir, un léger sourire au coin.
L’histoire, réelle et imaginée, se passe pendant le procès de Nuremberg qui débute le vendredi 9 novembre 1945.
Vingt-et-un des principaux responsables du Troisième Reich, accusés de : complot, crimes contre la paix, crimes de guerre et crimes contre l’humanité vont être jugés par les Alliés. Aucun ne plaide coupable et tous seront condamnés à mort et exécutés par pendaison. L’histoire de l’Histoire est tenue par des personnages parfaitement construits. Parmi les quelques 300 journalistes et photographes conviés au procès, on suit Ray, photographe américain, Didier, journaliste à la Revue des Forces Françaises, Madeleine Jacob, journaliste au Franc-Tireur, figurent également Joseph Kessel, Elsa Triolet, Martha Gellhom, John dos Passos…

Ils sont tous réunis dans le château du célèbre industriel Faber-Castell (les crayons de couleurs collus aujourd’hui encore) où ils dorment. Et discutent, boivent des coups, expriment leurs fortes émotions. Car le procès, par les témoignages des témoins à la barre de la cruauté sans limite des nazis, prend aux tripes et au cœur. Les passages qui concernent les enfants sont difficiles à lire personnellement.
Alfred de Montesquiou mêle la grande histoire avec la petite, celle de ces journalistes qui doivent « rendre compte », de manière la plus impartiale possible ; les accusés étant présumés innocents jusqu’au jugement.
On découvre aussi les coulisses de l’emprisonnement des chefs nazis pendant le procès. Leurs manies, leurs peurs, le suicide de Goering au cyanure (une capsule que son avocat lui aurait donné ?) avant la sentence ce qui prouve une fois plus sa lâcheté, leur froideur, mégalomanie, psychose.

C’est un livre à lire car il ne faut pas oublier ce procès qui a eu lieu il y a 80 ans.

Le témoignage de Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante française, déportée au camp d'Auschwitz puis de Rawensbruck, est un moment fort du livre.

Le témoignage de Marie-Claude Vaillant-Couturier, résistante française, déportée au camp d’Auschwitz puis de Rawensbruck, est un moment fort du livre.

Vous trouverez une vidéo, à gauche de la page suivante :
PROCÈS DE NUREMBERG – Encyclopédie Universalis

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.