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Atelier d’écriture : La troisième journée internationale des nuages !

Sur la table : des pierres de rêve chinoises, le livre le manteau de nuage et une tisane Nuage d’amandes de chez Tea & Ty à Rennes.

Présentation :

L’écrivain et ancien avocat, Mathieu Simonet, s’est engagé pour la création d’un statut juridique des nuages. Il est à l’initiative de la Journée internationale des nuages, qui a démarré en 2022.

Mathieu Simonet : « Faire en sorte qu’on ne puisse plus « voler » les nuages » (radiofrance.fr)

« Lors de la première Journée internationale des nuages en 2022, Mathieu Simonet a réuni 600 enfants et adolescents de Saint-Soupplets, en Seine-et-Marne. Il leur a demandé de s’allonger sur l’herbe, d’observer les nuages et d’écrire ce qu’ils voyaient sur des fiches bristols. Ces fiches réunies ont constitué une forme de pétition transmise à l’ONU pour demander la mise en place d’une réglementation internationale et à l’UNESCO pour proposer l’entrée des nuages dans le patrimoine mondial. »

Article de Olivier Perrot www.septjoursaclermont.fr

Ainsi pour la troisième année, ce 29 mars, a lieu la fête internationale des nuages. Chacun est invité à s’allonger par terre et à regarder passer les nuages !

Pour aller plus loin :

Mathieu Simonet : « Faire en sorte qu’on ne puisse plus « voler » les nuages » (radiofrance.fr)

Mathieu Simonet, La fin des nuages, Julliard, 2023

J-M G Le Clézio, L’inconnu sur la terre, Gallimard, 1978

Khrisna ribboud, Manteau de nuages, Musée Guimet, 1992

Abraham Pointcheval, marcher sur les nuages, performance artistique

Impact FR Elise incentivised long v2 (youtube.com)

Deux textes éclairants pour commencer.

Nuages

« […] Les nuages, je voudrais bien vivre avec eux, en planant, étendu sur la voute du ciel. Je voudrais être avec eux, rester parmi eux, pour mieux les connaître. Souvent je les cherche, entre les immeubles des villes. Quand il y a beaucoup de bruit et de mouvement dans toutes ces rues, boulevards, avenues, sur toutes ces places, le long des tranchées. Je lève la tête, je les vois, et ils me libèrent. Ils sont si beaux, ils vont si loin, si vite,

 si facilement. Ce ne sont pas des oiseaux, ni les avions qui habitent dans le ciel. Ce sont eux, les nuages, larges, silencieux, légers, pareils à des navires, pareils à des îles. Ce sont eux qui vivent la vraie vie, qui sans cesse se forme et se défait.

Ils voyagent beaucoup, et moi un peu avec eux. Ils m’emportent, puis me laissent plus loin sur la terre. Quand je suis immobile, eux traversent l’espace et me font voir de nouveaux paysages.

Ils me montrent, comme cela, simplement, toutes les formes nouvelles, les formes inespérées, incroyables ; ils les montrent sans paroles, sans histoires, et puis ils s’en vont ailleurs. […] »

Jean-Marie Le Clézio, L’inconnu sur la terre, Gallimard, 2001 (Merci Régine Detambel !)

— Qui aimes-tu le mieux, homme énigmatique, dis ? ton père, ta mère, ta sœur ou ton frère ?

— Je n’ai ni père, ni mère, ni sœur, ni frère.

— Tes amis ?

— Vous vous servez là d’une parole dont le sens m’est resté jusqu’à ce jour inconnu.

— Ta patrie ?

— J’ignore sous quelle latitude elle est située.

— La beauté ?

— Je l’aimerais volontiers, déesse et immortelle.

— L’or ?

— Je le hais comme vous haïssez Dieu.

— Eh ! qu’aimes-tu donc, extraordinaire étranger ?

— J’aime les nuages… les nuages qui passent… là-bas… là-bas… les merveilleux nuages !

Charles Baudelaire, Petits poèmes en prose, 1869

1/Le jeu de la paréidolie

« La paréidolie est le processus survenant sous l’effet de stimuli visuels ou auditifs, portant à reconnaître une forme familière dans un paysage, un nuage, de la fumée, une tache d’encre, etc. »

Ainsi, si vous regardez ces pierres, appelées pierres de rêve en Chine, ou pierres à images chez nous, qu’y voyez-vous ?

Je vois, j’imagine, on dirait que, ça ressemble à…

2/De manière tout à fait normale, vous êtes sur votre nuage, bien installé(e)…

Complétez chaque début de phrase :

De mon nuage je vois,…

De mon nuage j’entends…

Utilisez la déclinaison des cinq sens. Vous pouvez changer les verbes : voir, percevoir, observer, déceler, scruter…

3/Un nuage pour tous !

Sur votre nuage, il y a de la place pour plein de gens, plein de choses aussi, de manière concrète ou abstraite, essayez de faire la liste des « invités » :

Sur mon nuage, il y a de la place pour des gens…. (Lesquels ?)

Des choses,

De l’amour, de l’amitié…

4/ « Ils voyagent beaucoup et moi un peu avec eux »

Après lecture du texte Nuages de Le Clézio.

Utiliser cette phrase extraite du texte, au début, au milieu ou à la fin du texte.

5/Kesa : le manteau de nuages

Titre du livre du musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris, sur les Kesa japonais du XVIII et XIXème siècles.

« Un manteau de nuages est le titre du livre du musée national des Arts asiatiques Guimet, Paris, sur les Kesa japonais du XVIII et XIXème siècles. « Le kesa, vêtement du dessus fait de soie et de papier, est porté par les moines bouddhistes, comme un châle. Tous les aspects du kesa, sa construction, sa transmission, son utilisation et même ses réparations et son nettoyage sont réalisés en prière et en silence. Les kesa font partie des objets préservés comme des trésors dans les temples. » (page 11)

Exprimez la magie du manteau de nuages, comme une cape de super héros… Proposez un élan poétique, sous forme de haïku ou autre…

BONUS

Voici la découverte d’un artiste performateur, Abraham Poincheval. A l’aide d’une montgolfière il a réellement marché sur les nuages !

https://www.google.fr/search?q=abraham+poincheval&source=lmns&tbm=vid&bih=708&biw=1528&prmd=ivnbz&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwig6PafzsuFAxWGY6QEHR3iASsQ0pQJKAN6BAgBEAg#fpstate=ive&vld=cid:e3f4f65e,vid:T0ePgka3dT8,st:0

Article du journal Ouest-France du 17 décembre 2015

L’exposition L’épais Réel se tient actuellement à La Criée. Les artistes vont physiquement au contact des éléments.

Marcher sur des nuages, traverser l’Atlantique à la nage, soumettre son corps à la gravité en se faisant tomber d’une branche… Tous ces projets initiés par des artistes ont en commun de s’intéresser à la tangibilité du monde. Dans les œuvres présentées à la Criée jusqu’au 21 février, les artistes ont engagé leurs corps, parfois au péril de leur vie, pour faire émerger leur création.

Dans la vidéo Nage, première œuvre de l’exposition, l’artiste Thomas Salvador se met en scène en train de nager dans l’Atlantique. Il a suivi un entraînement intensif pour réaliser cette nage surpuissante, où il apparaît comme un dauphin. L’œuvre est reconstituée de rushs remontés du long-métrage Vincent n’a pas d’écailles, dans lequel un homme acquiert des supers pouvoirs au contact de l’eau. « L’artiste s’est mis au contact des éléments pour une expérience directement liée au corps », commente la commissaire de l’exposition, Ariane Michel.

Et chaque œuvre présentée à La Criée aura ainsi un rapport direct au corps, à l’espace naturel, aux lois de la physique, à l’expérience du temps. « Le risque pris est souvent important, montrant la fragilité de l’être humain. La forme fabriquée se fait sur le fil de quelque chose », poursuit Ariane Michel. Dans le film Broken Fall (Organic), le public pourra découvrir Bas Jan Ader, suspendu à un arbre, tentant de résister à la pesanteur, avant d’y succomber. L’artiste est décédé en 1975 alors qu’il tentait une traversée de l’Atlantique en solitaire à bord d’un frêle bateau.

Le public découvre aussi des projets en cours. Abraham Poincheval prépare actuellement une performance qui lui permettra de marcher dans la canopée nuageuse suspendue à un hélicoptère par un câble. « Marcher sur les nuages fait partie d’un imaginaire partagé, d’un rêve que j’ai voulu confronter à la réalité », explique l’artiste, qui présente son travail préparatif avant le passage à l’acte.

© Vue de l’exposition « L’Épais Réel », La Criée centre d’art contemporain, Rennes, 2015 – Abraham Poincheval – crédit photo : Benoît Mauras – à La Criée centre d’art contemporain.

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