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« Je fis un feu l’azur m’ayant abandonné

Un feu pour être son ami

Un feu pour m’introduire dans la nuit d’hiver

Un feu pour vivre mieux. »

Paul Eluard, Pour vivre ici, 1918 (Le Livre Ouvert)

1/Inventaire de cheminées
Faites la liste de toutes les cheminées réelles ou inventées que vous avez croisées dans votre vie, de la maternelle jusqu’à aujourd’hui, c’est à dire la cheminée chez Céline

2/Au feu !

Amusez-vous à mettre au feu tout ce qui vous gêne, vous chagrine, vous agace !

Au feu la facture d’électricité, au feu le repas du dimanche.

3/Le mot enflammé.
Par un jeu de table, notez chacun son tour, un mot du champ lexical du feu, de la flamme: feu, flamme, braise… Faites tourner la feuille qu’on replie (comme un cadavre exquis) jusqu’à épuisement des trouvailles. Elles serviront de corpus pour la suite.

4/Des murmures au pied de la cheminée.
« Les soirées d’automne et d’hiver étaient d’une autre nature. Le souper fini et les quatre convives revenus de la table à la cheminée, ma mère se jetait, en soupirant, sur un vieux lit de jour de siamoise flambée ; on mettait devant elle un guéridon avec une bougie. Je m’asseyais auprès du feu avec Lucile ; les domestiques enlevaient le couvert et se retiraient. Mon père commençait alors une promenade, qui ne cessait qu’à l’heure de son coucher. Il était vêtu d’une robe de ratine blanche, ou plutôt d’une espèce de manteau que je n’ai vu qu’à lui. Sa tête, demi-chauve, était couverte d’un grand bonnet blanc qui se tenait tout droit. Lorsqu’en se promenant, il s’éloignait du foyer, la vaste salle était si peu éclairée par une seule bougie qu’on ne le voyait plus ; on l’entendait seulement encore marcher dans les ténèbres : puis il revenait lentement vers la lumière et émergeait peu à peu de l’obscurité, comme un spectre, avec sa robe blanche, son bonnet blanc, sa figure longue et pâle. Lucile et moi, nous échangions quelques mots à voix basse, quand il était à l’autre bout de la salle ; nous nous taisions quand il se rapprochait de nous. Il nous disait, en passant : « De quoi parliez-vous ? » Saisis de terreur, nous ne répondions rien ; il continuait sa marche le reste de la soirée, l’oreille n’était plus frappée que du bruit mesuré de ses pas, des soupirs de ma mère et du murmure du vent. »
Chateaubriand Les Mémoires d’Outre-Tombe, 1841.

Quelles histoires peuvent bien se murmurer deux personnes au coin du feu ?
Des histoires de….
Des histoires de….
De histoires de….

5/Ambiance feu de cheminée
Ambiance feu de cheminée dans un lieu à tirer au sort : dans une vieille ferme bretonne, dans un restaurant auberge qui cuit tout au feu de bois, dans un manoir vers deux heures du matin, dans un camp de gitans aux Saintes Marines, dans un chalet l’hiver lors d’une panne de courant, dans un petit appartement parisien le premier jour de novembre.
Le texte met en scène un personnage, seul dans la pièce, qui se confie au feu de cheminée. cela commence par : La journée a été bien longue tu sais…

6/La peau de bête…
Imaginez votre personnage allongé sur une moelleuse peau de bête au pied de la cheminée où le feu crépite.
Utilisez le Tu et le futur simple de l’indicatif

Tu seras allongé(e) sur la peau de bête…

7/Ma grand-mère vit sur ma cheminée…
Le personnage a ramené dans son chez lui les cendres de sa grand-mère, qu’il a posées sur sa cheminée… Ma vie, ma mamie et moi, ça ressemble à ça…

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