Hélène Veyssier, Parmi toutes les autres, édition Buchet-Castel, 2025 (163 pages)
Parmi toutes les autres – Les Éditions Buchet-Chastel
Dès le début du chapitre, la narratrice tutoie l’homme qui la dessine. Lui c’est le peintre Degas, elle une petite danseuse de l’opéra, figurante, insignifiante, Adèle.
La vie des petits rats de l’opéra au XIXème siècle est sordide, les jeunes filles viennent de la campagne, se logent dans des chambres de bonnes et sont visitées par des messieurs après les répétitions…
Adèle, lors d’une de ces visites par le peintre Edgar Degas qui peint les danseuses, tombe amoureuse de lui. Elle cherchera à le revoir, y réussira, il la traitera de « sotte ».
Adèle va passer sa vie à aimer en secret ce peintre et à relever le défi de se mettre à « son niveau ».
L’écriture d’Hélène Veyssier est merveilleuse, sobre, toute en nuance, on s’attache à ce personnage d’Adèle, a ses fantasmes, à sa vie réelle d’épouse et de mère. On la voit mûrir, vieillir, devenir aussi cultivée qu’on puisse l’être.
Je ne dis pas tout, car il faut lire ce livre et se laisser porter par l’histoire douce et glaçante à certains égards.
Le portrait de famille des Bellelli est visible au musée d’Orsay à Paris.
Je rassemble différents ouvrages sur la thématique de la vie de peintres romancées. J’ai pour projet d’inventer un atelier d’écriture sur la manière de regarder un tableau.
J’ai à mon catalogue :
- Jean-Philippe Toussaint, L’instant précis où Monet entre dans l’atelier
- Marie-Hélène Lafon, Cézanne
- Camille de Perretti, L’inconnue au portrait (Gustave Klimt)
- Hélène Veyssier, Parmi toutes les autres (Degas)
